Pourquoi le bois ?

Le bois est un matériau naturel, produit par les arbres grâce à la photosynthèse : 6 H2O + 6 CO2 → C6H12O6 + 6 Oen présence de lumière qui agit comme catalyseur de la réaction.

Le bois est donc un savant mélange d’eau, de dioxyde de carbone (CO2), de soleil et de minéraux puisés dans le sol. L’arbre, en plus de produire du bois, produit également de l’oxygène !

Le bois se compose généralement d’environ 50 % de carbone, 42 % d’oxygène, 6 % d’hydrogène, 1 % d’azote et 1 % d’éléments divers. On retrouve ces principaux constituants organiques sous forme de cellulose (40 à 50 %), d’hémicellulose (20 à 30 %), de lignine (30 à 35 %) et d’autres composants comme des résines, des tanins, etc.

Les avantages du bois

  1. Sain

    Le bois a un effet favorable sur le climat intérieur. Une étude finlandaise sur le climat intérieur des habitations (Simonson et al., 2001) démontre qu’il est plus sain d’habiter dans un environnement pourvu de beaucoup de bois. Les sols, les parois, les plafonds et le mobilier en bois agissent comme un tampon, un régulateur hygrométrique. Lorsque le taux d’humidité ambiante est trop élevé, le bois va absorber de l’humidité. Lorsque l’air sera trop sec, le bois restituera son humidité.  La capacité naturelle d’absorption d’une surface en bois (non traitée) permet ainsi de maintenir l’humidité de l’air à un niveau stable. Un avantage indéniable pour le confort de vie !

    La zone de confort de l’homme se situe entre 45 et 65 % d’humidité relative de l’air. Un climat plus humide ralentit notre système de refroidissement naturel. Ce climat est non seulement désagréable, mais il est aussi nocif pour notre santé. L’inverse est tout aussi néfaste. Une humidité de l’air très basse assèche nos muqueuses et augmente le risque d’infections.

    Le bois, en agissant comme un tampon, stabilise l’humidité intérieure en la maintenant dans les limites de la zone de confort. Les champignons, les acariens, les virus et les bactéries sont également moins actifs dans ce climat de confort. Le bois diminue, en outre, le risque d’allergies, d’asthme et d’infections des voies respiratoires.

    En outre, plusieurs études (Mass Timber Schools : Building for Wellness, avril 2022 ; IARC monographs on the evaluation of carcinogenic risks to humans, Volume 62 Wood dust and formaldehyde, 1995) ont été réalisées sur les effets d’un environnement avec beaucoup de bois mis en œuvre par rapport à un environnement dépourvu de bois. Il a été prouvé que le bois :

    • agit favorablement en diminuant le rythme cardiaque ;
    • augmente le tonus vagal (stimulation du nerf vague ayant pour effet de calmer la personne) ;
    • a un effet favorable sur l’obésité ;
    • diminue les risques de diabète de type 2 ;
    • diminue la sécrétion d’hormones de stress durant l’enfance ce qui aurait un effet favorable sur les désordre mentaux à l’état adulte;
    • agit positivement sur les résolutions de conflits, dans un environnement scolaire par exemple ;
    • participe à améliorer la qualité du sommeil ;
    • favorise la concentration d’élèves ;
    • est un excellent régulateur thermique et hygrométrique ;
    • contient des polyphénols d’origine végétale qui ont un effet désinfectant ;
    • etc…
  2. Recyclable

    D’après Eurostat, les déchets de construction représentaient en 2020, en Belgique, 20.727 millions de tonnes soit 1.803 kg/habitant. Ce qui place la Belgique à la 8e place européenne des plus grands producteurs de déchets de construction !

    En tant que matériau naturel, le bois est un produit de construction extrêmement intéressant car aisément revalorisable. L’augmentation de son emploi permettrait de diminuer fortement la quantité de déchets de construction. Les ossatures et madriers peuvent être facilement démontés et réutilisés. De plus, l’élimination des déchets est simple et peu coûteuse : ils peuvent être recyclés en d’autres matériaux à base de bois (comme les panneaux) ou servir de source d’énergie.

    Il y a tout lieu de penser que dans un avenir proche, la valeur d’un bâtiment dépendra de l’impact environnemental des matériaux qui y ont été utilisés.  L’outil TOTEM (Tool to Optimise the Total Environmental impact of Materials – www.totem-building.be) développé par les Régions flamande, bruxelloise et wallonne afin d’aider le secteur de la construction à objectiver et réduire les impacts environnementaux des bâtiments permet déjà cette quantification. Il est par ailleurs fortement probable que cet outil devienne, à terme, obligatoire dans ces 3 Régions.

    L’emploi de matériaux recyclables et renouvelables tel que le bois apportera dès lors une plus-value à votre bien !

  3. Renouvelable

    Le bois est le seul matériau de construction qui est totalement renouvelable. En effet, dès qu’une graine est plantée, le processus naturel de développement de production de bois débute. Sa ressource est inépuisable.

    Actuellement, avec la gestion durable des forêts, ce processus est optimalisé par les propriétaires forestiers qui s’appliquent à réaliser des plantations bien gérées à long terme.

  4. Hygiénique

    Le bois convient aussi parfaitement dans la cuisine. Des chercheurs ont comparé les chances de survie des bactéries sur le bois, le plastique et l’acier. Résultat ? Les bactéries ont nettement moins de chance de survivre sur le bois. Le bois remporte donc clairement la préférence lorsqu’il s’agit de contacts directs avec des denrées alimentaires.

  5. Économique énergétiquement

    Plus de 70 % du volume du bois est constitué par de l’air !  C’est un matériau poreux : il est donc léger, tout en assurant une très bonne isolation. Par rapport à d’autres matériaux, il se distingue aussi par une très faible conductivité thermique. Cela signifie que les bâtiments à base de bois ou pourvus de beaucoup de bois se caractérisent par de nettes économies d’énergie.

    De plus, le bois a une très faible effusivité. L’effusivité exprime la capacité d’un matériau à échanger de l’énergie thermique avec son environnement. Cela caractérise dès lors la sensation de « chaud » ou de « froid » au toucher. Sa grandeur est de l’ordre de 400 W/K.m²s pour le bois ce qui engendre une sensation de chaleur au contact de la peau contrairement à beaucoup d’autres matériaux.

    Aussi, de par sa faible conductivité thermique, le bois est efficace pour limiter les ponts thermiques. A la clé ? Aucune radiation du froid ni condensation. Le bois dégage toujours une certaine « chaleur », refroidit et se réchauffe lentement. Vous n’avez donc pas besoin de beaucoup chauffer ou refroidir une pièce en bois. De quoi vous faire économiser de l’énergie.

    De tous les matériaux de construction, le bois est celui qui nécessite le moins d’énergie grise (quantité d’énergie nécessaire lors du cycle de vie d’un matériau : depuis sa production jusqu’à son recyclage, en passant par sa transformation, son transport, etc.)


    Matériau Énergie grise (MJ/m³) Énergie grise (MJ/kg)
    Bois résineux 1.380 3,73
    Béton 3.180 1,38
    Brique 5.170 2,50
    Acier 25.200 31,92
    Aluminium 517.700 227

    Exprimée à l’unité volumique, l’énergie grise du bois est en effet plus intéressante que les autres matériaux de construction.  Exprimée en fonction de la masse de matériau, ce n’est plus le cas.  MAIS la légèreté du bois couplée à ses hautes performances mécaniques, en font, en termes d’énergie grise, le meilleur matériau.

    Par exemple lors de la mise en œuvre :

    Pour une poutre de 4m de portée supportant une charge de 250 kg/m uniformément répartie, cela exige le placement soit :

    • d’une poutre de section 8×23 cm en résineux, soit 26,4 kg ;
    • d’une poutrelle IPE 120 mm en acier, soit 41,6 kg ;
    • d’une poutre en béton armé de 10 cm de côté, soit 200 kg.

    L’énergie grise de ces différentes poutres est alors de :

    • Poutre en résineux : 66 MJ
    • Poutre en béton : 260 MJ
    • Poutre en acier : 1331,2 MJ
  6. Se comporte bien en cas d’incendie

    Le comportement au feu du bois, contrairement à ce qu’imagine beaucoup de gens, est extrêmement performant. En effet, le bois, exposé au feu, développe une couche de charbon de bois dont la conductivité thermique est 8 fois moindre que celle du bois dont il provient.  Cette couche carbonisée agit donc comme un bouclier thermique. La vitesse de carbonisation étant très lente et constante (0,7 mm/minute pour du résineux), le bois intact sous la couche de charbon de bois conserve longtemps, sous l’action des flammes, ses propriétés de résistance mécanique et continue à assurer sa fonction portante. Son comportement permet ainsi d’évacuer les personnes en cas d’incendie, la stabilité de l’immeuble étant assurée plus longtemps.

    La réaction au feu de la plupart des espèces de bois est D-s2, d0. Ce n’est pas le cas de l’acier, par exemple, qui est un matériau ininflammable mais dont la résistance commence à diminuer (perte de rigidité) à partir de 400°C.  Il en va de même pour le béton, qui a une excellente réaction au feu mais qui ne conserve plus qu’un tiers de ses propriétés mécaniques à 750°C.

  7. Bon isolant thermique

    Le bois est un très bon isolant thermique sans être un isolant sensus stricto. L’utilisation du bois conduit à un confort thermique exceptionnel et à de faibles charges de chauffage.

    Le bois offre des performances thermiques largement supérieures à celles d’autres matériaux structurels en raison de sa faible conductivité thermique.

    Source : Yves Couasnet, 2005, Propriétés et caractéristiques des matériaux de construction
    Matériau Conductivité Thermique λ (W/m.K) Rapport au bois résineux
    Bois résineux 0,12 1
    Bois feuillus 0,19 1,58
    Brique terre cuite pleine 1,15 9,58
    Béton 1,75 14,58
    Acier 52 433,33
    Aluminium 230 1.916,67
  8. Confortable

    Son comportement au feu, contrairement à ce qu’imagine beaucoup de gens, est extrêmement performant. En effet, le bois, exposé au feu, développe une couche de charbon de bois agissant

    Le bois procure une sensation de bien-être. Parce qu’il isole bien, il est chaud au toucher. Il est hygroscopique et régule donc l’humidité de l’air dans une pièce. Mieux encore : le bois est agréable à regarder. Il rappelle la nature, la matière vivante.

  9. Écologique

    Le bois est un des rares matériaux dont la ressource est inépuisable (si la forêt est gérée durablement). L’arbre, par le mécanisme de la photosynthèse et avec l’aide de la lumière, transforme le CO2 de l’air et l’eau provenant du sol en bois … Un processus 100 % écologique ! Pour élaborer 1 m³ de bois, il faut retirer de l’atmosphère 1 tonne de CO2 et, simultanément, de l’oxygène est produit et relargué dans l’atmosphère !  On estime que les forêts mondiales (qui couvrent environ 4 milliards d’hectares) contiennent 3.150 giga tonnes (Gt) de CO2, soit l’équivalent du CO2 contenu dans l’atmosphère !  Le puit de carbone qu’elles représentent est de 11,5 GtCO2 eq / an. Soit 29% des puits de CO2 (le solde étant l’atmosphère 44% et les océans 23%).

    Mais ce n’est pas tout !  Lorsque 1 m³ de bois est utilisé, c’est 1 tonne de CO2 supplémentaire gagnée ! En effet, le bois, peu énergivore, remplace alors d’autres matériaux qui auraient demandé davantage d’énergie pour être transformés ou fabriqués. De plus, durant toute la durée de vie de votre table, de votre parquet,.. ces différents produits en bois seront des réservoirs de carbone qui garantiront son stockage et non l’émission de quantité

    Le bois a cette incroyable faculté de jouer simultanément sur les deux tableaux : séquestration (augmenter le stockage de CO2 et amplifier le phénomène de puits de carbone) et substitution (réduire les émissions de CO2 et leurs sources)

    Vous construisez une maison en bois ? Sachez qu’elle retient autant de CO2 que les émissions de 200 voitures bloquées dans un embouteillage pendant une heure…

  10. Le bois respecte la forêt

    90 % des bois consommés en Europe sont d’origine européenne. Or, à l’échelle de l’Europe, la récolte ne représente que 64 % de l’accroissement annuel. La superficie de la forêt européenne augmente chaque année de 700.000 hectares soit la surface de plus de 960.000 terrains de football. Dès lors, le volume de bois dans la forêt européenne augmente chaque année de 270 millions de m³.  Ce volume permettrait la production d’une maison en bois toutes les 3 secondes sans altérer le capital forestier.

    Dans une certaine mesure, une augmentation modérée de la demande de bois du secteur de la construction peut donc être satisfaite sans changement en termes d’affectation des terres.

    Le bois récolté possède une très faible teneur en minéraux (de l’ordre du pourcent), son extraction de la forêt n’appauvrit donc pas les sols forestiers qui restent propice au développement de la forêt future.

    En outre, en optant pour un bois portant un label attestant que ce dernier est issu d’une forêt gérée durablement, vous porterez-là un acte civique en faveur de la pérennité des forêts.

  11. Durable

    Certains lieux de culte en bois non traité ont plus de 1.000 ans ! Les menuiseries en chêne du Château de Versailles ont près de 350 ans. Les maisons à colombages, par exemple de la région de Malmédy et Stavelot, sont toujours en excellent état et habitées depuis 1750. Les plus anciennes maisons en bois de Bruges et de Gand remontent au XVIIe siècle… Autant d’exemples éloquents de la durabilité du bois.

  12. Facile à entretenir

    Le bois, un matériau difficile à entretenir ? Pas si vous optez pour une finition appropriée. Laissez un menuisier professionnel réaliser vos menuiseries extérieures et y apporter une couche de finition qui les protégera de l’humidité, maintiendra leur couleur et leur stabilité. Dans certains cas, le prochain entretien ne sera parfois nécessaire qu’après dix ans ! Les planchers et parquets finis à l’aide d’un vernis en phase aqueuse ou grâce à la technologie UV nécessitent également peu de travaux. Et si vous appréciez le grisaillement naturel de votre terrasse, de vos bardages ou de votre bois de jardin, vous n’aurez même aucun entretien à leur consacrer, hormis un simple nettoyage annuel à la brosse comme avec n’importe lequel des matériaux.

  13. Rapide à mettre en œuvre

    Le fait qu’une construction en bois soit plus légère que son équivalente en matériaux dits traditionnels fait qu’elle nécessite des fondations moins importantes et moins compliquées, donc plus rapides à réaliser. De nombreux éléments construits en ateliers ne nécessitent plus qu’un simple assemblage sur le terrain, ce qui réduit les délais lors de la mise en œuvre sur chantier et assure une grande précision d’exécution. La rapidité de montage permet d’obtenir un gros œuvre fermé au vent et à la pluie en quelques jours seulement.
    De plus, il ne faut pas attendre de séchage de chapes et maçonneries avant de commencer les finitions. On estime à près de 15.000 litres la quantité d’eau à évaporer (et donc à chauffer…!) pour assécher la maçonnerie et les chapes d’une maison traditionnelle (d’environ 100 m² au sol) avant de pouvoir y apporter les finitions intérieures.
    On peut ainsi facilement gagner plusieurs mois de dépenses énergétiques, d’attente et de temps avant d’y habiter.

  14. Léger

    Parce qu’une construction en bois, plus particulièrement celle qui a recours à la technique de l’ossature en bois, est plus légère qu’une construction traditionnelle, bâtir sur des terrains de faible portance est tout à fait possible. Grâce à son faible poids, des fondations importantes ne sont pas nécessaires.
    Pour donner une petite idée de la différence de poids entre les deux types de construction, une maison de deux étages de 100 m² au sol, construite de manière traditionnelle, pèse environ 200 tonnes. Son homologue construite en ossature bois ne pèse que 70 tonnes ! De plus, ce faible poids allié à la souplesse et à l’élasticité du matériau permettent aux maisons en bois de mieux résister aux mouvements de sol ou aux petites secousses sismiques.

  15. Léger… mais costaud !

    Le bois possède une résistance mécanique exceptionnelle. Il faudrait un entassement de 10 voitures pour écraser un cube en bois de 5 cm de côté ! En effet, le bois présente un excellent rapport poids/performance mécanique.

    Si on considère une poutre de 4 m de portée supportant une charge de 250 kg/m uniformément répartie, selon le matériau, il serait nécessaire d’avoir :

    • en béton, une poutre de 10 cm de côté soit 200 kg ;
    • en acier, une poutrelle IPE 120 mm soit 41,6 kg ;
    • en bois, une poutre de 8 x 23 cm soit 26,4 kg !!!
  16. Esthétique

    Et last but not least : le bois est tout simplement beau ! Des dizaines d’espèces de bois se prêtent à toutes vos applications, chacune avec sa propre couleur et son propre dessin. Autant de possibilités que vous pouvez décliner à l’envi et à l’infini… Le miracle de la variabilité naturelle !