Robinier

Robinier
  • le bois européen le plus durable ;
  • bois lourd, dur et élastique ;
  • fine maillure sur quartier ;
  • enrichit naturellement le sol ;
  • son système racinaire traçant lutte contre l’érosion des sols sur les talus et terrils ;
  • souvent utilisé comme plante d’ornementation dans les parcs et les avenues en raison de son feuillage léger et de son abondante floraison blanchâtre très odorante ;
  • produit de grandes quantités de nectar ;
  • convient pour de multiples utilisations : piquets de clôture, tuteurs de vigne, éléments de machines, échelons, construction automobile et navale, planchers d’embarcation, pièces de fatigue, équipements hydrauliques, comme bois de mine, sous la forme de billes de chemin de fer, en petite charpente, en aménagements intérieurs, en parqueterie (pour des usages exigeants), carrelets, placage, tournerie et frises, dans la fabrication de jeux et de jouets, de palettes et de panneaux de particule ;
  • également connu sous le nom de black locust aux Etats-Unis.

Le saviez-vous?

Son nom vient de Robin, qui fut jardinier du Roi Henry IV et qui sema le premier robinier à Paris en 1601. Après avoir été transplanté au Jardin des plantes en 1632, il y fait encore de beaux jours.

Au mois de juin, les grappes de fleurs, trempées dans de la pâte à beignets puis frites, sont une friandise délicatement parfumée.

Provenance
Robinier est la dénomination commerciale de l’espèce botanique Robinia pseudoacacia L. et appartient à la famille des Légumineuses. Le robinier est originaire de l’est des Etats-Unis. Le botaniste français Jean Robin l’a introduit en Europe en 1601. Il s’est ensuite répandu rapidement en Europe centrale.
Le robinier se développe de préférence dans un climat tempéré, à basse altitude et dans un sol léger et bien aéré. Il est aujourd’hui l’essence la plus plantée à travers le monde (après l’eucalyptus et le peuplier hybride).
La Hongrie impose une véritable politique forestière basée sur la culture du robinier. Environ 340 000 hectares de forêts, soit un cinquième de la superficie boisée, se compose de robiniers. Le robinier hongrois représente actuellement 18 % de la production totale de bois avec une production annuelle d’un million de mètres cubes.
Outre l’Europe centrale, les principales aires de croissance du robinier sont l’ancienne Union soviétique, la Chine et la Corée du Nord et du Sud.

Description
L’arbre de nos régions atteint une hauteur moyenne de 20 à 30 mètres. Son tronc est bien souvent bifurqué à faible hauteur ce qui laisse une bille de pied relativement courte. Il présente une croissance rapide et peut atteindre 1 mètre de diamètre. Il est peu exigeant quant à la richesse du sol et il se reproduit très facilement et abondamment. Son couvert est léger et transparent, l’écorce est grise, épaisse et crevassée.
La longévité du robinier est de 150 ans, mais il peut atteindre 200 à 300 ans dans des cas exceptionnels. Les jeunes arbres sont très épineux.

Couleur et figure
Le robinier présente généralement un fil droit et un grain fin à moyen.
A l’état frais, le duramen est jaune verdâtre. Il devient brun olive en séchant. L’aubier mince est blanc jaunâtre.
La structure du bois est hétérogène. Le bois de printemps est constitué de larges vaisseaux visibles à l’œil nu, isolés ou groupés par deux, circulaires ou elliptiques, d’un diamètre de 200 à 300 µ. La zone de bois d’été se compose de petits vaisseaux de 90 à 150 µ invisibles à l’œil nu, à épaississement spiralé, isolés ou plus souvent formant de petites bandes tangentielles courtes et obliques caractéristiques.
Les vaisseaux du duramen sont obstrués par des thylles. Les rayons sont très fins : de 3 à 5 cellules de large et de 20 à 40 cellules de haut. Le robinier présente une fine maillure sur quartier. Le parenchyme est clair et abondant autour des vaisseaux. Il contient de nombreux cristaux polyédriques d’oxalate de calcium. Les fibres sont droites avec une disposition étagée.

Durabilité
Le duramen est durable à très durable (classe de durabilité naturelle I-II). L’aubier n’est pas durable (classe de durabilité naturelle V).
C’est l’interaction entre les tanins qui fait du robinier un bois exceptionnellement durable. En contact avec le sol, le bois ne montre des premiers signes d’altération qu’après 8-10 ans. Hors-sol, le bois peut rester intact pendant plus de 60 ans.

Séchage
Le séchage du robinier est aisé à l’air libre, à l’abri du vent et du soleil. Il peut également être conduit artificiellement, mais avec beaucoup de précautions et à basse température pour éviter les gerces et les déformations.

Usinage
Le sciage ne présente pas de difficultés particulières si ce n’est qu’il nécessite l’utilisation d’une denture adaptée aux bois durs. Le robinier se prête bien au tranchage et au déroulage, mais ces opérations nécessitent un traitement hydrothermique préalable pour ramollir le bois. Le rabotage, le polissage et le collage ne posent aucun problème.

Finition
La finition du robinier est bonne.

Fixation
Un préforage est conseillé avant toute fixation, car le robinier se fend facilement. Il faut en outre faire attention aux réactions des tanins du bois avec les métaux, qui peuvent tacher le bois.

Utilisations

  • piquets de clôture ;
  • manches d’outils ;
  • tuteurs de vigne ;
  • éléments de machines agricoles (râteau, herse) ;
  • bois de charronnage (rayons, moyeux) ;
  • dents d’engrenage ;
  • échelons ;
  • poteaux ;
  • robinets ;
  • petits merrains ;
  • bois de feu ;
  • constructions navales et automobiles ;
  • planchers d’embarcation ;
  • pièces de fatigue ;
  • équipements hydrauliques ;
  • bois de mine ;
  • billes de chemin de fer ;
  • chevilles d’assemblage ;
  • petite charpenterie ;
  • aménagements intérieurs ;
  • parqueterie (pour des usages exigeants) comme les salles de sport ;
  • carrelets ;
  • placage ;
  • tournerie et frises ;
  • jouets et jeux (quilles, croquet) ;
  • balisage de sentiers en forêt ;
  • construction de caillebotis ;
  • palettes ;
  • pâte à papier ;
  • panneaux de particule ;
  • feuilles comme alimentation au bétail.
Robinier
Masse volumique moyenne* 750 kg/m³
Retrait radial De 60 à 30 % h.r.** 0,8 %
De 90 à 60 % h.r.** 1,2 %
Retrait tangentiel De 60 à 30 % h.r.** 0,9 %
De 90 à 60 % h.r.** 1,7 %
Mouvement De 60 à 30 % h.r.** 1,7 %
De 90 à 60 % h.r.** 2,9 %
Résistance à la flexion 133 N/mm²
Module d’élasticité 14 000 N/mm²
Résistance à la compression (parallèle aux fibres) 71 N/mm²
Résistance au cisaillement 17,2 N/mm²
Dureté (Janka) – transversale 7 060 N
Dureté (Janka) – longitudinale 7 550 N

* à 15 % d’humidité du bois / ** humidité relative de l’air

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